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Les problèmes de drageons peuvent se produire avec les genres comme Liquidambar, Malus (pommier), Pyrus (poirier), Prunus (cerisier, prunier, abricotier), Crataegus (aubépine), et d'autre plantes ligneuses caduques. Un fort drageonnement entraîne des tailles sans fin et l'ébourgeonnement pour éviter que les drageons prennent le dessus sur le cultivar. Le problème est particulièrement gênant après une taille sévère, par exemple, après avoir rabattu le tronc pour obtenir une courbe dans le bas de l'arbre et un tronc conique. Parfois le scion va mourir et le porte greffe va prendre le dessus sur la plante après une taille aussi sévère.
En plus, il y a souvent un jonction disgracieuse pour ces plantes. Les caractéristiques différentes des écorces peuvent attirer l'attention sur la jonction et la détourner du tronc, et de l'illusion d'un vieil arbre rugueux. Les vitesses de croissance différentes peuvent souvent produire une sorte 'd'épaule' pour les plus petits cultivars nains sur des portes greffe standard, exactement le genre de plantes que nous recherchons en bonsaï. Un problème encore plus grave est le scion qui pousse plus vite, produisant une conicité INVERSE. Les espèces de Prunus forment souvent une excroissance à la jonction de la greffe qui est sensible à l'attaque des insectes et les rend tout à fait inutilisables en bonsaï.
La plupart de ces espèces peuvent être cultivées à partir de boutures sans trop de difficultés. Certaines sont très difficiles à bouturer, comme les cultivars de Crataegus (aubépine). Les boutures de Crataegus laevigata 'Paul's Scarlet' peuvent prendre jusqu'à trois ans pour s'enraciner. Il est aussi possible de marcotter beaucoup de ces espèces afin qu'elles aient leur propres racines.
Les conifères sont un défit plus grand. Alors que la plupart des Juniperus (genévriers), Chamaecyparis, et les persistants à larges feuilles peuvent être multipliés par boutures, ce sont les pins qui posent les plus grands problèmes. Certains pins peuvent être multipliés par boutures, mais il est presque toujours plus facile de les greffer.
À part pour ce style, les greffes devraient toujours être basses. Il est très difficile d'obtenir des greffes basses. 99% des pins greffés sont produits pour un usage paysager et non pour le bonsaï, donc il faut chercher auprès d'une pépinière spécialisée dans le bonsaï ou une qui est sensible aux besoins des entousiastes du bonsaï et produit de bonnes greffes pour bonsaï. Quelques rares pépinières qui produisent la majorité des pins greffés dans ce pays (USA) ont été persuadées de produire quelques greffes pour bonsaï, donc les choses comment à changer.
Les meilleures greffes sont de loin les 'greffes de racines'. Le scion n'est pas vraiment greffé aux racines, mais plutôt aux tissus de la tige sous le 'collet ' qui se forme quand la graine germe. C'est un petit anneau de tissus sur la tige qui marque clairement la limite entre les tissus des racines (c'était la radicule de la graine) et la vraie tige qui est capable de produire du feuillage. Sur les pins et les cèdres cette portion de tige des 'racines' peut être très longue, jusqu'à 15 cm (6 pouces) ou plus, avant que les vraies racines n'apparaissent.
Pour le bonsaï, le porte greffe issus de semi est placé haut dans le pot de façon à ce que la portion de tige des 'racines' soit placée plusieurs centimètres au dessus du pot. Cela facilite une greffe basse. La greffe peut être placée juste sous l'anneau du collet et après que la greffe ait pris, environ un an plus tard, l'ensemble est enterré de façon à ce que la greffe se situe juste au ras du sol. Puisque la portion de tige enterrée est constituée de tissus radiculaires l'arbre supporte cette opération et à la possibilité de former des racines. Greffé de cette façon, la jonction va fusionner parfaitement dans le nebari (collet et racines de surface). De plus, puisque habituellement un bulbe se forme pour les cultivars nains, ce qui était un défaut devient maintenant un avantage puisque le grossissement se produit juste au niveau du collet.
Si votre greffe est sous cet anneau de tissus, vous pouvez l'enterrer juste au niveau de la greffe. Si elle est au dessus de cet anneau vous pouvez aussi l'enterrer, mais vous devez être beaucoup plus précautionneux. C'est apparenté à un marcottage. Enterrez la section de tige dans du sable après avoir fait quelques incisions verticales dans la tige où vous désirez des racines et appliquez des hormones d'enracinement. On peut le faire pour les pins qui sont 'greffés bas', c'est à dire dont la greffe se trouve au maximum 25 mm (1 pouce) environ au dessus de l'anneau du collet. Si le pin est 'greffé haut' il devra être marcotté.
J'ai été récemment chez une pépinière à bonsaï des environs et j'ai examiné les pins blancs et les greffes étaient hideuses. De très jolis arbres formés, un cultivar nain, greffé sur pin blanc avec le porte greffe d'environ le double du diamètre du scion sans essayer de dissimuler la greffe.
Ce procédé peut aussi s'appliquer aux cultivars de pin noir du Japon, Pinus thunbergii, et c'est particulièrement important pour ceux à écorce rugueuse. Il n'y a rien de plus ridicule qu'un beau Nishiki Kuromatsu avec des rubans d'écorce de 5 cm (2 pouces) qui flotte sur un porte greffe avec une écorce relativement lisse. Pour être vraiment pointilleux, les meilleurs pins noirs à écorce rugueuses ou subéreuse seront cultivés à partir de boutures, ainsi même les racines auront l'aspect subéreux. J'ai un érable du Japon à écorce rugueuse, Acer palmatum 'Arakawa' qui a de telles racines de surface avec une écorce rugueuse (issus de bouture). C'est assez stupéfiant.
Un peu d'information sur l'identification de l'anneau du collet. Regardez à la base de la tige, ou dégagez la tige en retirant de la terre et recherchez un point où l'écorce change de texture. Pour les pins et les cèdres, la portion des racines est habituellement lisse à l'exception de petites protubérances. Au dessus de l'anneau, qui forme habituellement un léger renflement, l'écorce forme normalement un anneau. Essayez d'abord de regarder sur les cèdres, car on ne peut pas se tromper avec eux, et ensuite sur un pin. Cette particularité disparaît habituellement après quelques années quand l'écorce de la portion des racines devient mature si elle est au dessus du sol.
Traduit et publié avec l'aimable autorisation de Brent Walston.
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