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Besoins en Lumière pour Persistants en Dormance

par Andy Walsh
Traduit de l'Anglais par Jean-Christophe Godart

Introduction

Cet article était à l'origine un envoi à la liste de diffusion de l'Internet Bonsaï Club. Il a été un peu revu pour le rendre plus lisible dans ce contexte. Andy Walsh envoie fréquement de bons conseils d'ordre scientifique à l'usage du bonsaï.

C'est la réponse de Andy à une question relative à la nécessité de lumière pour les persistants en dormance.
Brent

Andy Walsh est un directeur de l'American Bonsai Society (ABS).
Jean-Christophe Godart


J'ai découvert un article intéressant dans mes lectures qui je pense peut intéresser certains membres.

Beaucoup de gens ont fait allusion à l'idée que les persistants continuent à réaliser la photosynthèse en hiver. Il semble à beaucoup qu'il en est ainsi puisque les persistants gardent leurs feuilles en hiver. Le taux de photosynthèse dépend de la température et j'ai toujours estimé que, à des températures très basses, ce taux serait si faible qu'il serait indétectable et quasiquemment à l'arrêt. Mais, dans le livre "Plants and Temperature" les auteurs parlent de recherches sur les effets des basses températures sur les diverses activités de photosynthèse, et sur l'appareil photosynthétique lui-même. Il apparaît que, à de très basses températures, la photosynthèse progresse toujours à petits pas à un taux qui peut être mesuré.

La chose intéressante qu'ils mentionnent était que, à des températures très basses, le taux de photosynthèse est si bas que le niveau relatif de lumière dans les cellules est par conséquent élevé (n'étant pas capté) et que cet excès de lumière peut endommager l'appareil photosynthétique. Cet effet est connu sous le terme "photoinhibition". Ils écrivent que "Même si la température reste au dessus de la limite de tolérance au gel, les thylakoïdes peuvent être endommagés quand les cellules dans l'état gelé sont exposées à une forte lumière. Pour les conifères à aiguilles, une telle photoinhibition apparaît comme étant un facteur majeur de dommage hivernal mais peut habituellement être réparé pendant la saison de croissance."

Je pense que ces entrefilets donnent une certaine ligne de conduite sur ce qui peut le mieux convenir pour l'hivernage des persistants (les conifères du moins).

Il ne me semble pas qu'un persistant bénéficie beaucoup d'une quelconque quantité de photosynthèse en hiver donc je ne pense pas vraiment que l'hivernage dans le noir ou le presque noir dans quelque chose comme un châssis doive beaucoup nous concerner. Mais, pour ceux qui laissent leurs arbres dehors en hiver, il semble que laisser des persistants à l'extérieur où ils peuvent être exposés à la lumière directe peut les blesser, ou même il est possible que les garder sous des couvertures de type plastique, peut être quelque chose dont on doive se soucier.

Sur base de cette information, je conclurais que, pour l'hivernage des persistants, une certaine lumière est probablement bonne mais pas la lumière directe du soleil.

Andy

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Traduit et publié avec l'aimable autorisation de Andy Walsh et Brent Walston.
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